communiqué de presse
Eric GRELIER, Président de la CCI de Maine-et-Loire dénonce la nouvelle baisse projetée des ressources fiscales des CCI pour 2018. Il exprime l’incompréhension des chefs d’entreprises élus devant le traitement infligé au réseau. Ce dernier s’est mobilisé depuis 5 ans pour participer à l’effort de diminution de la dépense publique et de baisse des prélèvements obligatoires.
« En retirant aux CCI 150 M€ de ressource fiscale, le Gouvernement tire sur son meilleur partenaire pour le développement économique des territoires. Il affaiblit un relais volontaire pour accompagner la mise en oeuvre de mesures pourtant indispensables pour les entrepreneurs : plan en faveur des travailleurs indépendants, plan d’action pour la croissance et l’investissement, future loi TPE/PME, réforme de l’apprentissage et de la formation ».
A l’instar de ses collègues des autres CCI de France, Eric GRELIER demande un « lissage » des 150 millions d’euros décidés par le gouvernement sur la durée de la mandature (-30 millions par an sur 5 ans), afin d’absorber cette nouvelle baisse.
« Beaucoup d’entrepreneurs que nous accompagnons mais aussi de nombreux parlementaires que nous rencontrons ne comprennent pas non plus cette décision gouvernementale. Le Gouvernement aurait-il un parti pris contre les CCI ? » De nombreux amendements ont d’ailleurs été déposés venant de plusieurs groupes politiques à l’Assemblée nationale comme au Sénat.
Depuis cinq ans, les CCI voient, budget après budget, leurs ressources se réduire. Le précédent quinquennat avait abouti à une diminution de 35% de la taxe affectée au réseau des CCI. Le projet de loi de finances pour 2018 prévoit, en l’état, une nouvelle baisse brutale sur une seule année de - 17%.
Eric GRELIER espère que les sénateurs qui vont dès le 23 novembre examiner le projet de loi de Finances 2018 seront particulièrement sensibles à ces questions car ils connaissent bien leur territoire et ils savent ce que la CCI fait au quotidien pour le développement économique, souvent en partenariat avec les collectivités territoriales :
- Investissement sur Angers, Cholet et Saumur dans des équipements de formation exemplaires qui ont formé 13 000 apprentis et 30 000 stagiaires en formation continue en 5 ans, et qui affichent des taux d’insertion dans l’emploi de 80 %
- mis en place avec les collectivités des outils à vocation de service public avec les Maisons de la Création Transmission d’Entreprises (MCTE) à Angers, Cholet et Saumur : accueil et accompagnement de 17 000 porteurs de projets, promotion et sensibilisation à l’entrepreneuriat dans les zones rurales pour favoriser le développement de l’emploi.
- Accompagnement des collectivités territoriales dans leurs enjeux de développement économique. Nous avons signé plus de 60 conventions de partenariat avec les EPCI et communes et réalisé plus de 40 études en 5 ans sur les enjeux de revitalisation des centre-bourg.
- Contribution à l’organisation d’Angers French Tech et de la filière numérique et d’évènements de portée internationale : world electronics forum et connected week.
Enfin si cette mesure devait finalement être votée par le Parlement, elle aurait des conséquences sur l’emploi dans les CCI, les conduisant à engager un nouveau plan social massif et coûteux. Ce sont plus de 2 000 postes qui pourraient être supprimés au niveau national, c’est-à-dire plus que la réduction du nombre d’agents de la fonction publique d’Etat prévue dans le PLF 2018 (1 600).
Nous en appelons au Président de la République pour que les CCI puissent poursuivre leur accompagnement volontariste des TPE et des PME mais aussi la formation des jeunes et salariés des entreprises.