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Territoire - 15 Mai 2020

La gendarmerie nationale en mode gestion de crise Covid-19

La gendarmerie nationale en mode gestion de crise Covid-19

#RépondrePrésent pour les entreprises

 

 

 

LA SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE ET LA PROTECTION DES ENTREPRISES PENDANT LA PANDÉMIE: UNE MISSION SENSIBLE PRISE EN COMPTE PAR LA GENDARMERIE

 

La crise sanitaire liée au Covid-19 exacerbe les risques auxquels sont traditionnellement exposées les entreprises. Au-delà des atteintes habituelles, les entreprises sont confrontées à des difficultés diverses et pour certaines, inédites (protection des stocks, concurrence déloyale, contrefaçon etc). La gendarmerie, en tant qu’acteur à part entière de la politique publique d’intelligence économique se doit, en ce temps de crise, de conforter son rôle d’acteur des solidarités locales en faisant effort sur les acteurs économiques les plus fragiles et/ou les plus critiques sur sa zone de compétence. À cet effet, la gendarmerie est dotée d’un réseau de 200 référents « sécurité économique et protection des entreprises (SECOPE) » sur l’ensemble du territoire, dans chaque région, dans chaque département en métropole et outre-mer. Ces référents sont à la disposition des entreprises pour les accompagner en leur proposant des actions de sensibilisation et des diagnostics de sécurité économique. 

QUELS RISQUES ET MENACES PEUVENT VOUS CONCERNER?

On distingue traditionnellement 8 familles d’atteintes à la sécurité économique. Celles-ci sont présentées dans le kit pédagogique de sensibilisation réalisé conjointement par la gendarmerie nationale et l’INHESJ : « le jeu des 8 familles d’atteintes à la sécurité économique ». Dans le contexte de la crise du COVID-19 et dans la perspective de la sortie du confinement, certains risques sont accrus et parfois relativement inédits pour les entrepreneurs. En particulier, les cyber-menaces se font plus prégnantes.

VOUS ÊTES VICTIMES D’UNE CYBER-ATTEINTE? LE RÉSEAU CYBERGEND EST LÀ POUR VOUS AIDER !

Le réseau CyberGEND est composé de plus de 5000 personnels et se développe selon deux axes : la conduite d’enquêtes sur les réseaux numériques et l’appui aux unités en matière de criminalistique. À sa tête, le Pôle national de lutte contre les cybermenaces de la direction générale de la gendarmerie nationale est chargé de piloter l’ensemble du dispositif de la gendarmerie en matière de lutte contre la cybercriminalité et de prévention des cybermenaces. Le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) au sein du service central de renseignement criminel (SCRC) est la tête de la chaîne d’investigation et réalise les enquêtes les plus complexes. Il s’appuie dans les sections de recherches sur neuf antennes régionales. Le C3N contribue à la détection des phénomènes émergents, tandis que l’observatoire central de la sécurité des systèmes de transports intelligents (OCSTI) et le plateau d’investigation sur les objets connectés (PIOC) complètent cette vision dans le champ des véhicules et des objets connectés. D’autre part, les expertises complexes d’exploitation et de recueil de la preuve numérique sont menées par le département informatique-électronique (INL) de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). La criminalistique numérique du quotidien est réalisée dans les sections opérationnelles de lutte contre les cybermenaces, armées par des NTECH au niveau de chaque département, qui sont relayés pour l’analyse des téléphones mobiles par les enquêteurs numériques de proximité dans les compagnies et brigades de gendarmerie départementale Devant le risque d’une sur-crise cyber, la gendarmerie renforce sa posture opérationnelle consistant à PRÉVENIR et SE PROTÉGER, RENSEIGNER et INFORMER, COMMUNIQUER, SE PROJETER et ENQUÊTER, le tout dans une logique de partenariat avec le monde associatif et professionnel et en coordination avec l’ensemble des acteurs ministériels et interministériels, au niveau central et territorial. Depuis le début du mois, des personnels confinés ou en télétravail et des réservistes citoyens et opérationnels participent à la mission «prévention des cybermenaces » en prenant contact téléphonique avec les élus locaux et les entreprises pour diffuser des recommandations indispensables à leur sécurité numérique.

 

*phishing ou hameçonnage ou filoutage (Cf Glossaire de l’ANSSI https://www.ssi.gouv.fr/entreprise/glossaire/) : vol d’identités ou d’informations confidentielles (codes d’accès, coordonnées bancaires) par subterfuge. Retrouvez nos conseils à travers les infographies en pièces jointes. N’hésitez pas à les diffuser largement! Dans la perspective du déconfinement, découvrez les 10 conseils de notre partenaire cybermalveillance https://www.cybermalveillance.gouv.fr/tous-nos-contenus/actualites/ cybersecurite-preparer-la-reprise-dactivite-au-deconfinement

 

Enfin, on note une augmentation des plaintes pour injures et outrages, et un phénomène de propagation de fausses informations soit pour mettre en cause l’action d’un acteur économique ou politique, soit risquant de perturber l’ordre public (cas de rumeurs autour du développement de la téléphonie 5G et son impact allégué sur la crise sanitaire et l’environnement).

Pour signaler :

• Des piratages dans une entreprise : cyber@gendarmerie.interieur.gouv.fr

• Des contenus illégaux sur Internet : www.internet-signalement.gouv.fr

• Des courriels ou sites d’escroqueries : www.internet-signalement.gouv.fr ou 08 05 805 817

• Des spams : www.signal-spam.fr

• Des sites de phishing : www.phishing-initiative.fr

• Dispositif national d’assistance aux victimes de cybermalveillance : www.cybermalveillance.gouv.fr

VOUS SOUHAITEZ ÊTRE MIS EN CONTACT AVEC UN GENDARME SANS AVOIR À VOUS DÉPLACER ? 

LA BRIGADE NUMÉRIQUE CONTACTERLAGENDARMERIE.FR EST LÀ POUR VOUS AIDER !

Depuis février 2018, la brigade numérique répond 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à toutes les questions du quotidien.Elle a déjà répondu à plus de 200 000 demandes, avec un taux de satisfaction de 9/10. C’est une démarche innovante, dont l’objectif est de proposer aux usagers un contact simplifié et rénové avec la gendarmerie nationale, en tout lieu et en tout temps, pour répondre à leurs interrogations. En intégrant les nouvelles technologies, la gendarmerie adapte ses modes d’action pour repenser sa façon d’interagir avec la population. Les gendarmes de la brigade numérique complètent et démultiplient ainsi les capacités d’accueil des unités territoriales.

VOUS SOUHAITEZ PROTÉGER L’UN DE VOS SITES DE PRODUCTION ? L’OPÉRATION «TRANQUILLITÉ ENTREPRISES» EST LÀ POUR VOUS AIDER !

En situation de crise sanitaire d’intensité inédite, la gendarmerie renouvelle son offre de service et de protection au profit des entreprises. Pour répondre présent, elle adapte ses modes d’actions à la nouvelle cartographie des risques : fermetures de sites, recours massif au télétravail, sécurisation accrue de certaines plateformes logistiques, prise en compte de menaces touchant certains secteurs d’activité en lien direct avec la gestion de crise, etc. Le dispositif tranquillité entreprise offert par la gendarmerie nationale permet ainsi, à tout chef d’entreprise qui le souhaite, de faire connaître ses préoccupations et ses besoins spécifiques, notamment par l’intermédiaire de la brigade locale ou du référent SECOPE de son ressort (cf. encadré relatif à la mission de sécurité économique). Le site concerné par la demande est ensuite référencé dans une cartographie interactive. En fonction de l’acuité de la menace, des surveillances physiques, par l’intermédiaire de patrouilles dédiées, sont déterminées et orientées sur les secteurs concernés. Chaque passage de la gendarmerie est référencé dans la cartographie puis un code couleur permet d’en connaître la fréquence. Si une intrusion ou un acte malveillant est constaté, les gendarmes disposent de tous les moyens nécessaires pour alerter immédiatement les chefs d’entreprises et les entrepreneurs. La connaissance mutuelle gendarmerie/chef d’entreprise qu’induit l’inscription à ce dispositif permet concomitamment de faciliter d’éventuelles investigations ultérieures. Enfin, cette relation étroite permet aussi, dès l’inscription et si besoin est, la délivrance immédiate de conseils de sûreté, de sécurité économique voire numérique.

 

VOUS ÊTES CONCERNÉS PAR DES FLUX LOGISTIQUES ? LE CENTRE NATIONAL DE SÉCURITÉ DES MOBILITÉS EST LÀ POUR VOUS AIDER !

Les premiers convois de masques de Santé Publique France ont fait l’objet d’un suivi rigoureux et en temps réel de la part des unités territoriales de la gendarmerie nationale et du centre national de sécurité des mobilités (CNSM) de la Direction générale de la gendarmerie nationale. Les principaux lieux de stockage de ces matériels, désormais devenus sensibles, ont fait l’objet d’un diagnostic de sûreté de la part d’un référent sûreté de la gendarmerie nationale. Depuis le tout début de cette crise, l’engagement de la gendarmerie nationale en matière de sécurisation des flux logistiques ne faiblit pas. Ainsi, le CNSM, en lien direct et permanent avec les plateformes logistiques et les transporteurs, reste en mesure d’obtenir la localisation précise d’un convoi et de solliciter, le cas échéant, un centre opérationnel départemental (CORG) pour toute levée de doute ou intervention. Le déploiement des matériels de dépistage et des traitements médicamenteux feront aussi, le moment venu, l’objet des mêmes égards.