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Commerces et services - 08 Mars 2019

Le tabac du coin devient commerce de proximité

Le tabac du coin devient commerce de proximité

Le réseau des buralistes et de celui des CCI s'associent pour accompagner la transformation des bureaux de tabacs.



 

Un prix du tabac à la hausse, des ventes à la baisse, avec des fermetures de bureaux de tabacs à la clé (8 000 en quinze ans), les buralistes se sont engagés dans une réflexion sur la transformation de leur modèle économique.

Annoncée pour 2020, la prochaine hausse du paquet de cigarettes qui atteindra le prix fortement symbolique de 10 euros, risque de dissuader les fumeurs d'entrer dans un bureau de tabac…Sauf à y trouver, non seulement du tabac, mais aussi d'autres produits ou services très utiles au quotidien !

C'est tout l'enjeu du plan de transformation conclu en février 2018 entre le ministère de l'Action et des Comptes publics et la Confédération nationale des buralistes visant à accompagner la transition du métier réglementé de vendeur de tabac et de jeux de hasard à celui de commerçant de proximité aux services diversifiés.

 

 

 

 

 

Et c'est aussi tout l'intérêt de la convention de partenariat signée le 12 février 2019, en application de ce plan de transformation, entre les réseaux des bureaux de tabac et celui des CCI. L'objectif : permettre aux buralistes de réaliser, avec l'appui des experts des Chambres de Commerce et d'Industrie, un audit global de leur activité.

Cet audit, étape obligatoire et préalable à la mise en œuvre des actions de transformation de l'activité, réalisé par le prestataire choisi par le buraliste, comprend trois étapes : l'audit du point de vente (aménagement intérieur et extérieur), l'audit de la zone de chalandise (potentiel de croissance et concurrence) et un rapport listant les recommandations prioritaires pour faire évoluer le commerce.

 

 

 

Une carotte appréciable pour une évolution indispensable

 

Cette prestation réalisée sur une courte durée (deux ou trois jours) est gratuite pour le buraliste si ce dernier engage effectivement les actions suite au rapport remis. Dans le cas contraire, le financement de l'audit est plafonné à 50 % des dépenses.

A l'issue de l'audit, le buraliste fait examiner et valider le devis qui a sa préférence pour obtenir le bénéfice de l'aide financière pour la diversification de son activité. Cette aide couvre au moins 30% du montant du projet de transformation des bureaux de tabac dans la limite de 33 000 euros.

Outre la diversification de l'offre dédiée spécifiquement aux fumeurs (vapotage, cigarette électronique, tabac à chauffer), la transformation des débits de tabac invite à proposer à une clientèle plus large de nouveaux produits comme des journaux, de la papèterie, de l'alimentaire, des articles de souvenirs, des accessoires de plage, des cartes téléphoniques… ou de nouveaux services comme l'ouverture de compte bancaire ou le retrait de colis ou pourquoi pas la vente de billets de train.

 

 

 

 

Une diversification des activités des buralistes portée par la Confédération et son Président Philippe Coy qui a expliqué dans une interview aux Echos le sens de la transformation attendue. « Notre cœur de métier, le tabac qui représente de 65 à 70 % de notre chiffre d'affaires doit être préservé mais nous devons nous souvenir que nous sommes des commerçants et nous diversifier » invitant ses adhérents « à changer de logiciel ».

 

Accessible aux 24 500 buralistes de France, le plan de transformation est doté d'un fonds de 20 millions d'euros par an sur quatre ans.

 

A consulter le site Internet www.transformation-buralistes.fr